Administration générale de la Perception et du Recouvrement
Plus proches des citoyens
Les services opérationnels de l’AGPR ont subi un grand changement en 2015, dans le but d’être plus orientés citoyen. Le désavantage des anciens bureaux de recette provenait du fait qu'ils étaient organisés en fonction du type d'impôt. C’est la raison pour laquelle ils ont été remplacés par des bureaux polyvalents, composés d'équipes spécialisées soit dans la perception, soit dans le recouvrement pour les différents impôts en matière de personnes morales et de personnes physiques. Les Teams Perception, qui ont démarré le 1er janvier 2015, sont responsables de tous les remboursements. Et ce tant pour les contributions directes, la TVA que pour le recouvrement non fiscal (par ex. : pension alimentaire). Ils s’occupent aussi, entre autres, de la gestion du précompte professionnel. Les Teams Recouvrement, responsables du recouvrement tant des contributions directes que de la TVA, ont dès lors démarré le 1er juillet 2015. Depuis cette date, un contribuable doit uniquement se présenter auprès d’un seul bureau de recouvrement pour toutes ses dettes, tant sur le plan des contributions directes que de la TVA. Il y a des Teams Recouvrement respectivement pour les personnes morales et pour les personnes physiques.
Le 1er janvier 2015, le Service Debt Relationship Management (DRM) a été créé, en même temps que les Teams Perception, au sein du Centre de Perception de l’AGPR à Bruxelles. Ce service prend contact par téléphone avec les contribuables qui ont un retard de paiement pour le précompte professionnel et/ou la TVA. Ils sont sélectionnés sur la base du datamining. Le service DRM donne une dernière chance aux débiteurs de payer leurs impôts sans frais supplémentaires ou intervention du Team Recouvrement. (Voir tableaux 2.2.5 et 2.2.6.)
En 2015, deux infocenters ont été créés, à Liège et à Charleroi. Des centres d’information existaient déjà à Bruxelles (depuis 2009) et à Anvers (depuis 2012). Ces services constituent le premier point de contact pour les citoyens. Ils peuvent y obtenir tout type d’informations sur la matière de l’AGPR et y demander des certificats et autres documents.
Le projet « E-deduction »
Le projet « E-deduction » (lire interview) a permis d’envoyer les saisies-arrêts fiscales des contributions directes, par la voie électronique, aux différentes Caisses de vacances. Ce projet a vu le jour sur l'initiative de l'Office national des Vacances annuelles (ONVA). Il sera élargi à la TVA et également disponible pour d’autres institutions publiques ou privées. Pour le démarrage de ce projet, les saisies ont été envoyées, par le biais de lettres recommandés, aux différentes Caisses de vacances, afin qu’elles exécutent les retenues sur les pécules de vacances. Depuis l’implémentation de ce projet, le 17 mars 2015, elles sont automatiquement transmises. De cette manière, le nombre de documents papier et les frais des envois recommandés diminuent, engendrant une économie de 574.000 euros par an.
Le projet « Nudging »
En 2015, l’AGPR a entamé une collaboration avec les professeurs belges Jan-Emmanuel De Neve et Johannes Spinnewijn qui enseignent, respectivement, à l’Université d’Oxford et à la London School of Economics. Leur expertise académique représente un allié de poids dans le projet Nudging (behavioural economics). Par le biais d’un nudge («coup de pouce »), les contribuables sont amenés à être « compliant » et donc à payer leurs impôts. Le premier objectif de cette collaboration était de réécrire les sommations impôt des personnes physiques. Ce projet pilote a démarré fin 2015. Au cours du projet pilote, neuf versions différentes de la sommation impôt des personnes physiques ont été envoyées. Dans le courant de l’année 2016, le projet pilote sera à nouveau évalué en vue de déterminer laquelle de ces versions est la meilleure. Le deuxième objectif est également de réécrire d’autres lettres et d’appliquer des nudges.
Amélioration des applications internes
Ensuite, 2015 a également été l’année au cours de laquelle un certain nombre d’applications ont été élargies avec de nouvelles fonctionnalités. Stiron, l’application source pour le recouvrement de la TVA, et First, l’application pour le recouvrement des dettes non fiscales, ont fait l’objet d’une attention particulière. Une application a également été mise en service pour améliorer le contrôle interne et il a été tenu compte des propositions en la matière faites par la Cour des comptes et le Médiateur fédéral.
Enfin, en 2015, l’AGPR a commencé à s’orienter vers la digitalisation des dossiers papier, sous la dénomination de « digitalisationmaximum ». D’une part, les documents qui se trouvent dans les dossiers papier actuels seront scannés. D’autre part, les nouveaux documents seront immédiatement enregistrés de manière digitale. La première phase du projet consistait à développer deux « arborescences » (l’une pour la perception et l’autre pour le recouvrement) dans les serveurs de stockage des documents. L’objectif des « arborescences » est d’enregistrer de manière structurée les documents digitalisés. Ils peuvent de cette manière être facilement retrouvés par le biais de clés de recherche. Le scanning des documents démarrera en 2016. Celui-ci offre également une plus-value pour les citoyens : les documents seront disponibles sur MyMinfin et les citoyens y auront donc plus facilement accès.